Et si offrir plus de flexibilité à vos collaborateurs les rendait plus productifs ?
Et si nous sortions du schéma classique de la semaine de 5 jours, 9h-18h imposé par la majorité des employeurs ?
Certaines entreprises ont déjà mis en place la semaine de 4 jours au sein de leur organisation. Passons en revu cette nouvelle forme de flexibilité qui s’impose petit à petit dans certaines entreprises.
L’alternative de la semaine de 4 jours
Un équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée des collaborateurs est devenu un enjeu de poids au cours des 10 dernières années pour toutes les marques employeurs. La “semaine de 4 jours” consiste à troquer vos horaires habituels de bureau contre une semaine condensée, se limitant à 4 jours travaillés. Cette nouvelle pratique très en vogue outre Atlantique et plus récemment en Europe peut se présenter sous deux formes :
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Elle peut s’illustrer par une réduction des heures travaillées sur la semaine. Dans ce premier cas de figure, il s’agit d’adapter le contrat de travail et de formaliser un emploi à temps partiel au ⅘.
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Par un maintien du nombre d’heures travaillées hebdomadaire, et donc pour le salarié d’élargir son amplitude horaire quotidienne (par exemple, faire tenir 35 heures sur 4 jours, ce qui revient à travailler environ 9 heures tous les jours).
Le but de la semaine de 4 jours est principalement de vous libérer du temps pour vous permettre de gagner du “temps de vie personnelle”. Que ce soit pour passer plus de temps en famille, pour vous adonner à ce hobby que vous regrettez de ne pas avoir assez pratiqué ou pour vous former dans un nouveau domaine, la semaine de 4 jours est la formule idéale pour les salariés en quête de temps. Mais ce n’est pas là sa seule vertu. La semaine condensée est aussi un moyen ingénieux d’être plus efficace dans ce que vous faites au jour le jour. Et finalement c’est logique : votre temps de repos et de déconnexion augmente. Dans la majorité des cas, votre capacité de concentration est multipliée, vous devenez plus productifs, êtes plus engagés et vous vous sentez moins stressé au quotidien.
Un salarié ne serait réellement “au travail” que pendant 3 heures - Étude du Bureau of Labor Statistics
Sur une journée standard de 7 heures, l’étude du Bureau of Labor Statistics nous apprend qu’un salarié ne serait réellement “au travail” que pendant 3 heures. Être réalistes nous oblige à dresser le constat suivant : en tant que salariés, nous passons toutes et tous beaucoup de temps à des activités extra-professionnelles sur notre temps de travail. Visiter nos réseaux sociaux, naviguer sur le web, prendre un café (ou deux) avec notre collègue préféré, s’éterniser au téléphone ou en réunion… Autant de distractions qui représentent jusqu’à 12 heures par semaine (soit plus d’une journée et demie de travail). Par ailleurs, même pendant nos moments de concentration, les sollicitations et interruptions en direct ou sur le chat de l'entreprise affectent largement notre productivité sans que nous nous en rendions vraiment compte. La gestion de toutes vos sources de distraction est donc un enjeu primordial si vous souhaitez adopter la semaine de 4 jours. Cela doit passer par des actions très concrètes comme couper vos notifications chat, bloquer des créneaux de deep work dans votre agenda ou encore réduire vos temps de pauses.
Votre objectif est de fournir la même quantité de travail que si vous aviez travaillé 5 jours, sur une semaine “normale”. Pour ce faire, une organisation irréprochable est de mise. Cette organisation réside principalement dans la hiérarchisation de vos tâches et priorités. C’est une routine importante que chacun doit envisager à sa manière : pas de formule magique qui conviendra à tout le monde. Chacun doit faire l’effort de tester plusieurs méthodes et de choisir celle qui lui convient le mieux. A titre d’exemple, vous pouvez mettre en place des Stand-ups meetings asynchrones : cela consiste à prendre 1 minute chaque matin pour noter noir sur blanc ce que l’on a fait la veille, ce que l’on souhaite accomplir dans la journée et les points bloquants auxquels on fait face. Ce rituel aide à aborder chaque journée en ne perdant jamais de vue les priorités du moment.
Aujourd’hui, cet aménagement du temps de travail fait ses preuves dans nombre d’entreprises japonaises comme Microsoft Japon ou Toyota Japon, mais aussi en Europe chez Welcome To The Jungle ou encore aux États-Unis chez Base Camp. Des résultats assez impressionnants ont pu être observés chez Perpetual Guardian, une entreprise néo-zélandaise. L’entreprise a constaté moins d'absentéisme, plus de ponctualité sur le lieu de travail, mais surtout une productivité croissante qui se ressent dans la performance générale de l’entreprise depuis que la semaine de 4 jours a été mise en place.
Et pourquoi pas des journées de 5 heures ? Ou des horaires décalés ?
Dans la même optique que la semaine de 4 jours, la journée de 5 heures contribue à l’équilibre vie pro / vie perso du collaborateur. Cette organisation du travail repose sur l’idée que nous ne serions réellement productifs seulement quelques heures par jour. On peut donc moins travailler en étant tout aussi productif, à condition de s’y prendre correctement.
Pas de check réseaux sociaux, une limite de pauses cafés (voire pas du tout de pause café en fait)… Ce nouvel agencement du temps de travail requiert une organisation quasi militaire, pas faite pour tout le monde.
Tower Paddles, une entreprise américaine de planches nautiques, s’est lancée dans cette journée condensée en 2015. Son secret ? Une culture de la confiance...mais aussi un règlement intérieur millimétré pour que leurs salariés ne se laissent pas aller. Leur seul mot d’ordre : “100% focus sur le travail”.
La tendance des horaires décalés fait elle aussi son apparition depuis quelques années. Une philosophie originale, basée sur la confiance dans le salarié et sur sa capacité à définir lui-même quand il est le plus efficace pour travailler. Souvent ouverts à des employés en télétravail, les horaires décalés lui permettent de travailler sur les plages horaires de son choix : cela peut être très tôt le matin, très tard le soir... ou même en pleine nuit ! Ce format de temps de travail est moins répandu que les deux premiers pour 2 raisons principales : les risques psychosociaux liés à l’isolement (lui-même lié au décalage des horaires pratiqués par rapport aux collègues), et l’absence de synchronisation opérationnelle avec les autres membres de l’équipe ou le management.
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